2023

$23.95

978-2-89766-421-3
16.99
978-2-89766-422-0

la ligne d’incertitude

Louise Warren

Dans ce recueil, la poésie devient une pratique de l’incertitude. Une expérience concrète, un relevé des matières. L’incertitude ouvre, laisse venir. À cette
recherche se greffe l’ombre, l’ébranlement, la présence. La voix de Louise Warren traverse les ravins, les mutations, le deuil. Une poésie lucide, dépouillée, un travail de la justesse qui trouve son origine dans l’écoute du monde et pose des questions au texte, le met en doute pour mieux l’affirmer.

vois
tu es entourée

la matière palpite

réclame
tes mutations
la traduction du monde

DANS LA PRESSE

Louise Warren aime tenir le moindre objet comme porteur d’un message.  «On ne sait / comment naît / d’où revient / une voix ». Ainsi s’ouvre sa volonté de scruter « la peau des pierres », pour s’adonner à un « relevé de matières ». Calme préhension du vivant, de l’en dessous des apparences. Ce regard intérieur rend disponible la parole minimaliste. Même si parfois « les mots s’obscurcissent / dans leur écorce », vient toujours ce moment de gratitude, dirait-on, devant le « calme de l’ombre ».

Hugues Corriveau, Le Devoir (19 août 2023)

Les poèmes de la ligne d’incertitude semblent sourdre tout lentement du silence ainsi que d’une solitude vécue au sein d’une profonde et lointaine nature, celle de forêts que l’on pourrait croire intactes, originelles, intemporelles. Les traces d’humanité que l’on croise sur son sol sont celles de la poète qui y déambule au milieu de sa flore et de sa faune. Ce n’est pas que le monde ne soit son souci, mais il est comme tenu à distance, comme pour mieux s’en rapprocher. S’en rapprocher essentiellement, c’est-à-dire en empruntant la voie intérieure, celle du recueillement, de la pensée, de la rêverie.

Daniel Guénette sur son blogue (16 août 2023)

Dans le dépouillement de son écriture, Louise Warren accorde à chaque mot une réelle densité, une vibration unique. Elle se saisit de ces fragilités, tremblements et mouvements de toutes sortes pour apercevoir des lignes de fracture. Mais si les mots sont justes, le doute persiste puisque tout change tout le temps. Ainsi, la poète éprouve « l’inquiétude devant la dureté » qui ébranle les âmes. 

Mario Cloutier, La Presse (22 octobre 2023)

Le geste d’écriture résulte-t-il d’une tentative d’appropriation du vivant ? Projet ambitieux, serait-il arrogant s’il n’était dicté que par une humilité qui s’appuie, justement, sur l’incertitude ?

C’est la quête de cet équilibre qui anime les vers chantants et néanmoins vulnérables. Conscience intranquille de notre existence, il est non seulement chemin, contemplation, mais aussi façon de s’inscrire dans le vivant sans s’y imposer. Louise Warren fait la paix avec notre présence – les deuils, les transformations, les travers – et la célèbre, avec tout ce qui bat avec nous : « vois / tu es entourée // la matière palpite // réclame / tes mutations / la traduction du monde » .

Yannick Marcoux, Lettres québécoises (190)

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