La dureté des matières et de l’eau
Ce livre se construit selon une quête de pureté et de guérison, au-delà de blessures anciennes et face à une vie contemporaine souvent égarée ou meurtrie. Sur les rives du fleuve, au sud-ouest de Montréal et jusqu’aux rivages de Lachine, le réel est à la fois nature et ville, solitude habitée, espace de méditation et de mémoire, et le regard se mesure à la résistance des choses et des surfaces. Au loin s’étend un jardin d’œuvres d’arts qui sont autant d’objets de contemplation, figures du destin le long d’une errance jamais rassurée. La prose se veut ici la forme d’une ouverture et d’un accueil, au carrefour du monde sensible et de l’esprit méditatif. S’il y a un terme, c’est celui d’habiter l’incertain, de demeurer dans le flux des événements, de donner sens à ce qui fuit.
Le siècle ne se refait pas autour de nos images. Le siècle nous laisse seuls. Visibles seulement par grande lumière, sur écrans à cristaux. Notre part cachée ne cesse de grandir.
Photographie en couverture
David Moore
Photographies
Karine Prévost-Nepveu
DANS LA PRESSE
«Pierre Nepveu a signé un vibrant recueil, où le dépouillement de soi et l’hommage à un art plongent leurs racines dans la (dure) réalité des lieux.»Jacques Paquin, Lettres québécoises, printemps 2016
«L’écriture de Nepveu est toujours belle, somptueuse même, d’un raffinement réfléchi, dont chaque mot est méticuleusement choisi pour cerner la pensée du lieu où son œil se pose. Et de nouveau, il réussit à établie un dialogue presque philosophique, pourtant saturé d’images éblouissantes, afin de soutenir sa quête tout au long d’un pérégrination essentielle.»
Hugues Corriveau, Le Devoir, 22-23 août 2015
«En somme, La dureté des matières et de l’eau montre bien l’aboutissement de nombreuses années de réflexions poétiques – ou plutôt de méditations poétiques. […] À la manière d’un carnet de flâneur, [ce recueil] nous fait méditer sur notre place dans le temps et l’espace.»
Krystel Bertrand, Artichaut, avril 2016
«Un tel engagement dans la Cité humaine ne peut être crédible et bouleversant tout à la fois que si la poésie pratiquée marie l’intelligente beauté de la mise en forme à la justesse grave de l’expression. C’est le cas.»
Pierre Popovic, Spirale, hiver 2016
«Nul ne pourrait écrire ces mots sans vibrer d’un amour sans bornes pour l’humanité. Et c’est ce que l’on retiendra de ce livre magnifique, écrit dans un engagement total du cœur et de l’âme, mais encore avec la candeur et l’humilité qui caractérisent les plus grands.»
Monique Deland, Les Écrits, mars 2016
«C’est donc entre les deux pôles d’un paradoxe, le dur et le doux, la nuit et le jour, que s’établit le discours du poète – un discours finement charpenté, d’une lecture fort agréable, même quand la veine sombre l’emporte sur l’autre.»
André Brochu, Voix et images, automne 2016
«Le titre […] correspond bien à son propos et aux sentiments décrits, oscillant entre une beauté et une simplicité d’être toute transparente, et une opacité infrangible alimentée par le dégoût et la peine.»
Élise Lepage, University of Toronto Quarterly, vol. 86, #3, été 2017