La chaise berçante
A.M. Klein
Dans La chaise berçante, le poète s’intéresse à son voisin catholique, curieux French Canuck qu’il connaît peu, dans un contexte marqué par la coexistence des solitudes. L’empathie du poète donne bientôt lieu à des analogies frappantes. Ces rencontres font à elles seules l’intérêt de ce bienveillant face-à-face, mais c’est surtout en écoutant la rumeur de la ville, qu’il aime tant, que A.M. Klein met en opération sa prolifique « bilinguification » et qu’il se découvre une voix poétique à la fois singulière et bien montréalaise.
Elle est l’écho des criquets de la province,Sous la lampe claire des fermes du Québec,Elle est un oiseau national de bois qui grince,Elle rivalise, dans sa cage, l’horloge qui hoquette.Les soirées s’écoulent selon son mouvement;Et la mère pensive que le va-et-vient apaiseTricote le bien-être que porteront ses enfantsQui, même grands, restent bercés par cette chaise.
Traduction
Marie Frankland
Artiste
Violaine Gaudreau, Va-et-vient
PRIX ET DISTINCTIONS
Prix John Glassco, catégorie traduction littéraireFinaliste au Prix du Gouverneur général, catégorie traduction