Khawal
Avec des œuvres de l’autaire
[ya khawal !] s’exclamait la grand-mère de Nour, sa téta. Une expression usuelle dans leur communauté égyptienne copte, bien qu’elle signifie « ma tapette ». À travers l’apprentissage de la langue de sa famille paternelle, l’autaire découvre que cette expression réfère aussi à des danseurs habillés « en femme » sous l’occupation ottomane au 19e siècle. L’imaginaire de Nour Symon s’illumine devant les photos de ses ancêtres queer, puis de la connexion étrange avec son enfance passée à Ville Saint-Laurent.
Dans Khawal, le privilège de la beauté, poèmes, lettres, récit, essai et partitions musicales s’entrecroisent. Nour Symon questionne ses intersections, rend hommage aux familles choisies, partage des recettes égyptiennes millénaires et offre à voir sa complexité comme des tiroirs de breloques-trésors grand ouverts.
Je suis un·e slutty queen trans fèm égypto-québécois·e neurodivergent·e polyamoureux·se et pansexuel·le. Avant de quitter le Québec pour l’Égypte, j’étais en deuil et je craignais la disparition de la beauté. Tout a changé quand j’ai visité ce pays que j’étais si pressé·e de rencontrer depuis la prise de conscience de mes origines. Je ne suis peut-être plus la même personne maintenant. Et pourtant, je suis toujours un·e slutty queen trans fèm égypto-québécois·e neurodivergent·e polyamoureux·se et pansexuel·le, effrayé·e par la disparition de la beauté, et en deuil.
DANS LA PRESSE
Dans ce livre massif, aux allures d’une archéologie intime hybride de son identité égypto-québécoise, l’autaire nous invite à plonger dans son intimité. Tout doucement, Nour Symon ouvre des tiroirs qui représente des pans de sa vie et, surtout, toute la complexité de son existence.
Thomas Duret, Arts et culture (8 octobre 2024)
Khawal est un récit éclaté, presque comme un carnet de voyage à travers la vie, sans destination finale si ce n’est le plaisir de garder des traces de son histoire et de l’histoire de ceux et celles qui nous entourent et qui nous construisent, même sans le vouloir ni le savoir. [...] Chaque fragment semble nourrir l’identité multiple de l’autaire, que ce soit avec des extraits de récits familiaux, des retranscriptions de messages vocaux ou les nombreuses recettes partagées tout au long de Khawal.
Malika Alaoui, ATUVU (5 novembre 2024)
Le lectorat peut mieux saisir cette réalité complexe où tant de marges s’entrecroisent qui mènent à adopter et à s'affranchir de certains codes sociaux: « c’est plutôt cette chose magnifique et étrange qu’est, justement, la non-possession de codes communs, et l’obligation de les rendre visibles, de poser des questions pour s’assurer du bien-être de l’autre. »
Camélia Boussaid, Le Culte (27 septembre 2024)


