Il n’y a plus d’après
Paul Chanel Malenfant
Paul Chanel Malenfant poursuit, avec son dernier recueil intitulé Il n’y a plus d’après, une oeuvre poétique ponctuée de «tombeaux» faisant écho à la mort des êtres aimés : d’une amoureuse amie, puis de la mère, enfin ici, de l’amant. En ces livres de deuil, la déploration de la mort est assortie d’une intense célébration de la vie qui incline à un retour mémoriel sur les existences des amours disparues, captées à la faveur des sensations matérielles qui les ont irriguées. La cérémonie des adieux est assortie au discours amoureux ; la permanence du désir et la pulsion vitale s’émerveillant de la beauté du monde infléchissent alors, de quelque apaisement lumineux, les offices de ténèbres.
Devant la répétition des morts,la répétition des livresqui ne meurent pas.
Je ne me souviens plus, apocalypse,de l’instant où tu as fermé les yeux.De la pelletée de terre noiresur les chrysanthèmesdans le trou qui bouche la vue.