2020

$21.00

ISBN : 978-2-89766-220-2
$15.99
ISBN PDF : 978-2-89766-221-9

Histoire du vent

Normand De Bellefeuille

Un jour, il y a plus de quatre décennies de cela, un étudiant à qui je tentais désespérément d’enseigner à peu près les raisons de la poésie, du moins quelques paramètres de la chose, me dit, comme ça, sans scrupule ni heureusement aucune culpabilité : « La poésie, pour moi, ce n’est que du vent…» L’idée n’était pas si fausse, non plus que sa formulation, sans aucune agressivité d’ailleurs.

Depuis plus de quatre décennies, aussi, je ne cesse d’imaginer cette histoire du vent qu’est, à sa façon toute particulière, la poésie. Aussi bien ce qui échappe, que ce qui décoiffe et recommence le monde… sans que nous y soyons toujours convié. J’ai amorcé cette quête du vent, sans jamais vraiment m’en désoler non plus que sans m’en réjouir. Chaque matin, à l’aube le vent et chaque matin, à l’aube, les mots qui peut-être conviendraient à cette incessante histoire du vent.

 

l’histoire du vent
en ce journal incertain
est d’une beauté imprévisible
l’incarnation d’une tristesse infinie
en ce 35 du mois
un homme oublie son corps
et devant cet arbre
chaque matin
en cette nouvelle clandestinité
sa détresse est un art pauvre
et ancien
Accompagné de photographies de Laurent Theillet

DANS LA PRESSE


Aujourd'hui, si rien n'est catégorique avec le langage, on comprend que c'est précisément ce qui plaît à de Bellefeuille dans la poésie: l'ambiguïté, l'hésitation et l'indétermination de cette « mélodie imprécise » du vent de la parole poétique. - Monique Deland dans Estuaire (septembre 2020)

Le livre fait penser à la longue prière d’un corps/cœur lourd qui a beaucoup vécu et créé, mais qui reste, au bout du chemin, un souriant « voyou » que le vent continuera de porter plus loin. - Mario Cloutier dans La Presse (mars 2020)

Sans imposer de cadre à sa réflexion, il lui importait de rompre avec l’idée désuète de l’inspiration, où le poète se fait messager de mots soufflés par une Muse perchée sur l’Olympe : «La poésie, c’est d’abord de la matière. C’est des mots, de la musique. Rien à voir avec la transcendance. L’inspiration, je crois pas à ça. Je crois au travail. Ce quelque chose qui me vient, tout à coup, ça vient de l’intérieur.» - Yannick Marcoux dans Le Devoir (février 2020)

PRIX LITTÉRAIRE


Prix francophone international du Festival de la poésie de Montréal 2021