Collection Poésie/Musique
2015

$23.00

ISBN : 978-2-89018-917-1
$16.99
ISBN PDF : 978-2-89018-918-8

Hallali

Jean Chapdelaine Gagnon

L’Hallali que sonne ici Jean Chapdelaine Gagnon retentit comme un cri fait de nuits – des nuits du Montréal gay des années 70 et 80, avec ses clubs, ses motards, ses mains fureteuses et ses descentes policières ; mais aussi des nuits qu’ouvrent les pièges du corps, petite chair bricolée en mal de sexe, d’amour et de mort. Les mots jappent, cinglent, mordent et claquent tant et si bien que le poète se voit traqué jusqu’en cette nuit nouvelle du XXIe siècle.

Ces poèmes sont aussi magnifiquement lus par l’auteur sur une musique originale de Pierre Gagnon. On peut accéder directement à trois de ceux-ci directement par le recueil, ou se procurer le CD comprenant l’entièreté de l’œuvre.

La tête ne se distingue plus
du bas-ventre l’entrejambe
s’enlise dans le magma
de l’inexistence
L’objet du désir possédé
rejeté
invalide l’homme
comme n’importe quel
produit de foire
postmoderne

Artiste
Étienne Espinet

L’édition originale compte soixante-quinze exemplaires de tête enrichis d’un disque compact, œuvre de Pierre Gagnon, en vente au Noroît au coût de 30$.

DANS LA PRESSE


«Avec ce "conte sombre" qu’est Hallali, Jean Chapdelaine Gagnon se donne comme un poète baudelairien. Le cri de chasse des "anges déchus" exige une écriture aussi précise que les cornes du Minotaure dans sa nuit. Certes, on y lit le sexe pour le sexe, comme la vie pour la mort, mais cette joute érotique dresse tout au long du poème un questionnement de la condition humaine.»
Jean Royer

«C’est bel et bien à la quête d’une "érotique mystique" que nous sommes conviés dans ce projet de Jean Chapdelaine Gagnon, Hallali, qui va du corps au corps, d’une déception à une apothéose, d’un plaisir inassouvi à une insatiable concupiscence. […] Écriture juste pour ce recueil qui appelle des âmes bien trempées, des lecteurs capables de dépasser le désespoir sous-jacent des textes pour atteindre cette lucidité nécessaire à la vérité toute crue.»
Hugues Corriveau, Le Devoir, 15 août 2015

«Le désir prégnant, la recherche du corps de l’autre, le plaisir, mais aussi l’amertume des rencontres sans lendemain, nous invitant dans les rites d’une secte mi-animale, mi-humaine, où le langage n’est plus que celui du corps, du corps masculin glorifié par le désir et malmené par le plaisir.»
Denis-Daniel Boullé, Fugues, juillet 2015

«L’ensemble du recueil combine en ses pages de couleurs rouge sanguin les mêmes motifs de honte, violence, désir et secret : poésie coup de poing, piqûre de rappel nécessaire pour ne pas oublier.»
Élise Lepage, University of Toronto Quarterly, vol. 86, #3, été 2017