Grève du zèle
Patrick Lafontaine
Quel est le minimum que l’on doive consentir? Dans nos échanges, dans nos attachements, dans notre souveraine solitude – à quel devoir inéluctable est-on tenu? Les femmes, les hommes et ce qu’on en dit dans les poèmes ne creusent jamais qu’un lieu de perdition. Mais s’il fallait que les objets, au mérite, offrent l’asile le plus fiable à ce que l’on porte d’humain; qu’ils dévoilent la finesse du défaut qui nous en distingue; nous libèrent des fausses convenances… la vie intègre, enfin! Grève du zèle.
j’ai l’impression de vivreje ne sais pas pour vousde plus en plus pour moime demande qui tient le compteau fond de mes devoirsenvers vous qui si peume ressemblez
DANS LA PRESSE
«Pour Patrick Lafontaine, l'écriture se fait, délibérément quoique douloureusement, à perte. C'est cela la grève du zèle. Il s'agit de limer le lustre du langage, de vider le poème de la poésie, comme on rogne, d'humiliation en humiliation, l'orgueil, la dignité et jusqu'à la liberté d'un corps. […] D'où cette écriture décapante, dissolvante, minérale.»Denise Brassard, Voix et images, 2011
«C’est l’humilité, la droiture et la franchise du ton qui émeuvent d’entrée de jeu. Un parler vrai et simple, comme si on était tapi au fond des entrailles de l’auteur, à même sa transparence et son humanité les plus touchantes.»
Monique Deland, « Émerger du naufrage », Moebius, avril 2012
PRIX ET DISTINCTIONS
Prix de poésie Estuaire/Bistro LeméacFinaliste au Prix du Gouverneur général