Gisements
Gisements : quelque chose est enfoui et peut ne pas le rester. Quelque chose est là bien avant nous, comme indifférent à notre présence et à notre absence. Un gisement est une accumulation, une source. Est-ce un trésor ou une malédiction? Nous guettons les signes à la surface. Bientôt, il n’y a plus qu’eux. Le reste du monde s’estompe, les êtres s’éloignent. Selon les jours ou les années, c’est un dram ou un miracle. Cette oscillation traverse de part en part l’oeuvre de Michael Delisle, qui en est une de solitude et de détermination. Ce n’est pas une question d’héroïsme, ni de survie. Plus simplement, c’est que l’auteur, ainsi qu’il l’écrit en 1996 dans Long glissement, sait que «toute rencontre / comme la voix / se déchire». (Michaël Trahan)
dans le mouvement des nomsdes prénoms solidaires marquésà la fonte noire avec des coulées de terre griseau front se rejoindre par les mains, serrer fortjointures exsangues, sauvagesil n’y a rien d’autre à faire en juillet
Préface
Michaël Trahan