Faux sang
Alexandre L'Archevêque
Faux sang esquisse la tension entre nature et culture ou, plutôt, l’émergence de la pulsion qui, en transpirant de la chair, vacille entre morsures et paroles. Ce recueil présente également la déclinaison d’un paradigme existentiel : l’autre nous précède, nous engendre, nous survit, demeure à jamais étranger. Solitude insurmontable, car aller à sa rencontre ne mène qu’aux semblants et aux spectres, à l’expérience de la limite entre sujet et objet, corde tendue entre jouissance et mort.
Le corps devient objet dès que l’on croit en l’existence de l’âme. Ce n’est pas le cas ici. Nous sommes en présence d’un corps sujet. L’altérité palpite là-bas sur la balance.
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DANS LA PRESSE
«L'écriture de ce recueil est rigoureusement ciselée ; le sens du vers libre, les coupures rythmiques, la respiration des vers y sont admirablement maitrisés. Les poèmes d'Alexandre L'Archevêque sont, à cet égard, exemplaires et font sentir au plus près ce qu'est le souffle en poésie. Ici, haletant, hachuré, éperdu.»Hugues Corriveau, Le Devoir, 25-26 juin 2016