2022

$22.00

978-2-89766-370-4
$17.00
978-2-89766-371-1

Exercices de joie

Louise Dupré

Avec une oeuvre en couverture de Louise Robert.

Troisième recueil d’un triptyque sur les possibilités du poétique face à l’horreur et à la détresse (Plus haut que les flammes, 2010; La main hantée, 2016), Exercices de joie prend le risque de la tendresse en choisissant la douceur comme arme de combat. Dans une écriture fluide qui alterne entre prose et vers, les poèmes explorent la notion de joie, non seulement comme quête d’apaisement, mais comme responsabilité à l’égard des autres : le souci de leur apporter espérance. Or, cette joie impose une gymnastique mentale, elle repose sur des exercices qui témoignent du désir de s’élever au-delà de la douleur sans pourtant la nier, afin de demeurer à l’écoute du monde. Sans craindre la vulnérabilité d’une parole simple, la poète navigue en glissant constamment de l’âge adulte à l’enfance jusqu’au seuil de sa propre disparition. La joie comme faible clarté résiste à l’essoufflement : « écrire maigre / écrire pauvre » permet au poème de glaner autour de lui des parcelles de beauté et de voir surgir la lumière camouflée sous le noir.

Exercices de joie paraît simultanément en France, aux Éditions Bruno Doucey.

malgré l’usure
de tes genoux
tu sais encore marcher

 

et tu resteras jusqu’au bout
une femme de désir

 

soulevant à chaque pas
la beauté
endormie sous la poussière

 

le désir est un horizon
debout

DANS LA PRESSE

Un recueil qui se pose et repose du bruit ambiant, nous ramène pas très loin des cimetières qui nous attendent tandis que nous fuyons devant. « Tu veux mourir humaine. Humaine comme aimante. »
Qui sait ? La douceur deviendra peut-être une arme politique

Josée Blanchette, Le Devoir (14 Avril 2023)

[…] On peut pratiquer la joie comme on fait ses gammes au piano, comme on fait ses exercices physiques, mais aussi comme on fait des exercices spirituels. […] Et dans « faire ses exercices » il y a quelque chose de très humble. Parce que la joie n’est pas un sentiment qui est donné une fois pour toute, mais c’est un sentiment qu’on cultive. Et qu’on cultive, je dirais, dans la sueur.

Louise Dupré, en entrevue à l’émission Mission encre noire sur CHOQ.ca (16 mai 2023)

Louise Dupré c’est une grande. Certainement l’une de nos plus grandes au Québec, l’une de nos plus grandes au pays. Et ses mots ont toujours une résonance chez-moi. Je pense que ses mots sont parmi les plus lucides, les plus sincères, les plus vrais, les plus ancrés dans notre époque, et dans “Exercices de joie” on y retrouve tout ça.

-Claudia Larochelle, Avenue.ca (12 septembre 2022)

Dernier titre d’une trilogie amorcée avec “Plus haut que les flammes”, puis poursuivie en 2016 avec “La main hantée”, Exercices de joie conclut une riche réflexion sur le pouvoir de la poésie face à l’horreur. Mais plutôt que de documenter cette horreur, Louise Dupré se dresse cette fois-ci en résistante, qui se laisse certes ébranler par la détresse qui l’environne, sans pour autant accepter de la laisser la corrompre : “tu cherches depuis peu/à pratiquer//la douceur//comme une discipline/de combat//une charité à te faire/à toi-même”.

Dominic Tardif, La Presse (8 septembre 2022)

Louise Dupré a voulu consacrer un triptyque aux  « possibilités du poétique face à l’horreur ». Commencé avec “Plus haut que les flammes” (2010) et poursuivi avec “La main hantée” (2016), voici son troisième volet avec ses “Exercices de joie”. S’y déploie un mot presque tabou, la joie, en ces temps de dissolution, porté haut, au coeur de son coeur, battant le ralliement du vivant. On reconnaît ici une oeuvre majeure, pleine de maturité et offerte tel un aboutissement.

Hugues Corriveau, Le Devoir (3 septembre 2023)

Je lis et relis ses mots pour me rappeler qu’aussi éphémère soit-elle, la joie existe, évidente ou dans les interstices du pire, alors qu’on ne la voit même plus. Il faut s’y accrocher, ne serait-ce que pour devenir passeurs, penser à ceux que nous mettons au monde. Allez vous chercher ça, de grâce… 

Claudia Larochelle, Avenues.ca (16 décembre 2022)

La fragilité du langage, du poème, renvoie à celle de l’existence elle-même. “Exercices de joie” traite de la désagrégation de la parole dans un monde persuadé de son déclin, dans un corps qui s’affaiblit […] Mais au lieu de se laisser abattre, la poète trouve des ressources pour ne pas renoncer […] 

Hugo Beauchemin-Lachapelle, Lettres Québécoises (No. 187)

Louise Dupré offre de livre en livre ce que nous attendons de la poésie, soit une parole prégnante, porteuse d’une vivante et patiente interrogation, témoignant posément de l’urgence qu’il y a d’intervenir dans le cours des choses, au cœur de la cité, au sein même de l’intime, alors que des malheurs terrassent inlassablement notre pauvre humanité.

Daniel Guénette, revue Possibles (Vol 46 no.2)

FINALISTE | PRIX LITTÉRAIRE DU GOUVERNEUR GÉNÉRAL, CATÉGORIE «POÉSIE»
LISTE PRÉLIMINAIRE | PRIX DES LIBRAIRES 2024