2001

$16.95

ISBN : 978-2-89018-469-5

Du train où va la mort

Gabriel-Pierre Ouellette

Apprendre à vivre «la mort sans pleurs, notre active fille et servante» (Rimbaud), c’est regarder la lumière des rochers et rejoindre la terre sous la neige. Il faut prendre sur soi l’effroi de la glace et de la boue avec «des chevaux nus dans la bouche». Fidèle à sa trajectoire, le poète continue dans sa veine généreuse à explorer des thématiques riches en symboles. Le cheval, la pierre, la conjonction de l’animal, du minéral et de l’humain donnent aux poèmes leur voix étrange et envoûtante. On peut ainsi mesurer à la joie «la pierre de la mort» parce que la voix même du poème y est taillée.

Le temps se compose
Le temps se repose et se parfait
La poussière encercle le soleil

 

Couvertes de sueur
Trempées de mers et de pluies
Les pierres traversent le temps

 

La force lente du regard
Révèle les os de vieux murs
Les migrations obstinées de leurs spectres