Des cendres des corps
Diane Régimbald
Des cendres des corps est une suite poétique qui interroge, à travers la quête humaine, le don et le pardon. Les voix des corps de repentance se juxtaposent sur l’écrit de la mort et leurs confessions sont comme des cendres. De l’amour à ses errances, la vie s’avance tel un don qui, au pas de la mort, s’achève dans un silence de cendres. L’oubli ne se peut malgré la désagrégation des corps. La mort mène au ravissement et à l’amour inconditionnel du puits, ce lieu de connaissance de notre communauté. On traverse la mort du père et sa portée vivante dans le corps de la fille comme on traverserait terre et ciel : troublé, transmuté.
Je vais où tu me dis d’allerpuis je tourne à gauche où il n’y aplus de chemin, qu’une pente qui ne mène nulle part.L’espace rêvé ne refait pas le monde.Donner l’impossible.Au-delà des limites ne restent que quelques motsqui glissent des doigts : lames, cheveux, dents.La nuit s’est séparée de toi.