De grands déluges sur nos têtes
Gabriel-Pierre Ouellette
Les grands déluges sont les rêves et les tableaux qui nous ouvrent les yeux, quand on s’y abandonne, les yeux fermés. L’auteur rêve à un voyage, accompagné d’une bicyclette fantasque, vers un village de son enfance, Ferme-Neuve, dans les Laurentides, où il n’arrive jamais, mais dont il découvre la route. Cette route est le rêve, et c’est l’écriture qui rêve le voyage, en vers comme en prose. L’auteur pousse l’audace, sinon l’ironie, à faire l’éloge du vers de dix syllabes qui pourrait – qui sait – freiner les ravages du désordre dans l’univers…
Pour que le rêve devienne poème oniriquePour que le poème soit le rêve et non pas le récit du rêveJe continue à glisser les mots par saccades par oublisSur la ligne et dans le vers qui suitAvec l’obsession de tout mêler pour tout direPardonnez-moi mon père parce que j’ai péchéJe me confesse à Dieu tout-puissant et à vous mon pèreJe m’accuse de ne pas écrire en pentamètres iambiquesNi trochaïques