Dans le sombre jardin de l’asile
Leopoldo Maria Panero
Viens mon frère, restons tous les deux par terremuseau contre museau, à fouiller les orduresdont la chaleur nourrit la fin de nos viesqui ne savent comment finir, liéestoutes deux à cette condamnation qu’on nousimposa àla naissancepire que l’oubli et la mortet qui déchire l’ultime porte closeavec un bruit qui fait courir les enfantset crier les crapauds à la frontière.
Traduction et présentation
François Michel Durazzo
Coédition
Maison de la poésie Nord–Pas-de-Calais