Corps cible
Jean Charlebois
or il ne restera plus rien du corps scrutéde sa bolée de petit lait de chairdu bout des bouts des seinsune certaine insistance peut-êtrecomme une offrande naïveune certaine présence parfoiscomme une balle perdue dans une nuit de sirènecoupante comme un rasoir
Artiste
Marc-Antoine Nadeau
Coédition
La Table rase
DANS LA PRESSE
«La couverture de Corps cible, le dixième recueil de Jean Charlebois, est un véritable régal pour les yeux. Je perdrais mon temps à tenter de la décrire, mentionnons seulement qu'elle est énigmatique, colorée, sensuelle et inquiétante à la fois. [...] S'y trouve du même coup exposée la métaphore dominante du texte, à savoir la femme-mer. Le recueil entier pourrait se lire comme une lettre d'amour de l'amant-fleuve à la femme aimée : “Je t'aime, et le reste. Ton amant-fleuve.” (p. 53) L'eau, perçue comme un lieu sécuritaire, évoque aussi la naissance.[...] Cela ne va pas de soi d'exploiter les jeux sonores et sémantiques en poésie, mais Charlebois y parvient en évitant la mièvrerie. Ce recueil, rempli d'humour, se lit avec un plaisir continu.»
André Marquis, Lettres québécoises, n° 53, 1989