2001

$17.95

ISBN : 978-2-89018-465-7

Comment ça se passe

Antonio D'Alfonso

À la fois intime et politique, désespérée dans certains poèmes, l’écriture ne cesse ici de plaider pour une parole ouverte, pour la survie des choses simples qui font aussi le monde, en dépit de sa fureur. Le poème devient une expérience de réalité intense, un appel à se remémorer, une volonté d’affirmer que la vie est le centre de toute écriture. Pour l’auteur, le poème est le dernier cri de l’homme, celui qui rend la vie à la vie. Ce nouveau livre d’Antonio D’Alfonso pourrait bien représenter la synthèse d’un trajet poétique qui s’étend sur les vingt-cinq dernières années.

Où trouver la métamorphose ?
Le ciel est d’un bleu de Giotto, les feuilles bruissent
en poussant les chats siamois au-delà des piliers de sable.
Personne ne nous donne l’éloquence en cadeau.
Les mots trébuchent comme des ivrognes dans la nuit.
On s’agrippe sur le bord du trottoir
où traverse le tragique. Souvent
je me demande comment la matière grise
tire la parole des fenêtre barricadées.
Enfant, je tournais tout rendez-vous en chicane,
parfois en meurtre. On n’a plus besoin
d’un fusil ou d’un couteau à cran d’arrêt.
Le silence est une arme plus fatale que le bronze.
Non que je le désirais, on me l’a donné.

Œuvre en couverture
Serge Clément

DANS LA PRESSE


«Au centre du livre de D'Alfonso, il y a l'écriture et la censure qu'elle représente pour celui qui s'y adonne. Comment choisir les mots ? Faut-il tout dire, tout révéler ? Antonio D'Alfonso s'interroge sur les frontières entre le besoin de dire et les contraintes du silence.» Claude Beausoleil, La Presse, 2002

PRIX ET DISTINCTIONS


Finaliste au prix Trillium