Comme une seule chair
Paul Chamberland
La position radicale de ces poèmes nous rappelle à l’essentiel de la parole poétique, en même temps qu’elle tisse un chant insoumis. Le poème est questionnement et engagement, chaque poème semble nous le rappeler. Sans diktats, toutefois; le poète indigné menant sa parole vers la lumière du chant. Une part indécidable reste donc, que le lecteur doit reconstruire dans le sens. L’économie extrême des poèmes ne se réduit pas non plus à un minimalisme étriqué, mais suggère plutôt que, malgré les affres du réel et la cruauté même des hommes ou des systèmes, la poésie est porteuse de sa propre lumière et de son propre sens.
Le cœur me prend,la tête chavire,mes mains m’empoignent, me plaquent,le stylo se révulse,l’encre remonte le tubeet me crache dans labouche une rafale de hoquets.
Œuvre en couverture
Louis-Pierre Bougie
DANS LA PRESSE
«Peut-on parler d'un seul livre de Paul Chamberland, tant son œuvre, soutenue, participe d'une même exigence de dire ? Des livres différents, mais cohérents, qui font corps, qui font chair traversée par l'urgence, humaine, sans cesse actualisée, d'une parole qui n'a d'autre choix que de redonner sens au langage, à ces mots galvaudés par les discours du pouvoir. […] L'écriture chez Chamberland dénoue les gorges que le réel vient nouer à nouveau, aussitôt.»Jonathan Lamy, Estuaire, 2009.