Champ libre
Luc Perrier
Fallait-il que le sang coulequand il y avait encore de l’herbe à faucherdes écoles de géographie de géologie de savoirquand les chaises les tables reposaient en paixfallait-il au fort de la dravele temps des chrysalides des enfantementss’enfermer avec tant d’ignorance.
Regarde-moi dans les yeuxdans les yeux ruisselle la lumièrey traversent les bêtesl’obscurité s’y fait jourregarde-moi sans brandir tes couteauxhommes d’effrayantes machinationsfallait-il que le sang coule à tout prixsur sa robe de neige et d’enfance ?
Artiste
Louis Pelletier
DANS LA PRESSE
«Perrier prend la parole aujourd'hui pour se dépouiller du temps, un temps ancré dans la mémoire et qui rend impossible l'oubli. […] Le temps devient miraculeusement une sorte de labyrinthe au centre duquel se trouve une multitude d'autres labyrinthes : en parcourant l'un, on parcourt les autres. Depuis toujours l'appel de la poésie résonnait au centre de ces labyrinthes.»Edvige Persechino, Spirale, 1994