C’est pourquoi meurent les jardins
Onze femmes témoignent de leur expérience émotionnelle et clinique de l’infertilité, aux côtés de l’autrice dans ce livre de poésie-documentaire. En 2012, l’autrice recevait le diagnostic du syndrome des ovaires polykystiques, qui entraînent des troubles de fertilité chez de plus en plus de femmes. Grâce à la rencontre et à la captation de témoignages de femmes touchées par cette condition, l’autrice parvient, plusieurs années après son diagnostic, à écrire et à parler pour la première fois de sa condition de femme infertile. C’est dans un aller-retour entre soi et l’autre qu’elle arrive à trouver les mots pour traduire la honte d’un corps qui fait défaut et la pression sociale de la maternité. Dans un souci de polyphonie, on retrouve dans ce livre, les témoignages de ces onze femmes, retranscrits et fragmentés, à travers la suite poétique de l’autrice. Le livre traduit des réflexions sur la maternité, sur l’expérience corporelle au féminin et sur la notion de legs. L’autrice cherche des réponses dans ses souvenirs, dans ses expériences et à travers les paroles des autres, afin de répondre à la question : que léguera-t-elle ?
Couverte d’ellipses, abattue mais droite, je progresse sans les liens invisibles des mille avenirs promis
À bout portant, je négocie, prête à corrompre et à témoigner. Mon cœur n’est pas un albatros. Mon ventre vaut mieux qu’un territoire en deuil au levé du drapeau.
DANS LA PRESSE