2022

$22.00

978-2-89766-344-5
$16.00
978-2-89766-345-2

Camera lucida

Marie Bélisle

Ce livre revisite les chambres où la narratrice a passé ses nuits, comme des mémoires métonymiques. Présentées dans une facture formelle qui rappelle la trace matérielle issue de la performance, ces chambres deviennent des instantanés mémoriels représentant une séquence d’amour, de vanité, de voyage et de deuil, découpés dans la pellicule du film.

Mais peut-on vraiment être lucide à l’égard de ces fragments de soi qu’une chambre révèle ? Car l’image est renversée par le prisme du présent, interprétée : on fait alors œuvre d’imagination tout autant, voire davantage, que de remembrance. En cela réside, sans doute, la seule lucidité possible.

Je passe parfois devant cet immeuble, rue Saint-Hubert. Je m’y attarde, le temps de revoir le vitrail qu’on ne remarque vraiment que de l’intérieur et au grand jour. On ne le voyait pas du lit, posé dans l’autre partie de cette pièce double.

 

Mais pendant la semaine que dura mon séjour, nous en sortîmes quelquefois, du lit, pour nous écrire.

Avec des dessins de Marie Bélisle

DANS LA PRESSE

Ce que propose Bélisle, ce sont de superbes esquisses, des flashs vivides et chargés de connotations. Certains endroits sont ainsi décrits selon leur aspect matériel, d’autres sont abordés comme les témoins de gestes particulièrement significatifs ou comme des lieux de résidence éphémère dont un simple détail a été conservé.

-Louis-Martin Savard, Nuit blanche magazine littéraire (no.168)

Il y a des chambres d’enfance, de tristesse, d’hôpital, d’écriture, de bord de mer et d’amitié, et dans ce livre très beau livre, Marie Bélisle a ajouté des croquis qu’elle a réalisé. Ça en fait une sorte de carnet d’histoires, de visages et d’émotions […]

-Hélène Dorion, Il restera toujours de la culture, ICI Première (7 décembre 2022)

Reprenant un titre de Barthes rappelant les ”Lieux où j’ai dormi” d’Espèce d’espace de Georges Perec, Marie Bélisle inscrit sa parole entre ses propres théâtres et ses livres habitables : ”Certaines chambres sont des chants : un peu de soi demeure en elles, un peu d’elles demeure en soi et leur lumière revient de loin en loin colorer le sommeil.” […]
Ce livre est un grand accomplissement, car il réussit à concilier un projet formel et une fragilité émotive.

-Hugues Corriveau, Le Devoir

 […] poèmes et dessins ouvrent des fenêtres sur les chambres de la poète. Pour chacune, Marie Bélisle creuse la moelle d’une présence, d’un départ, d’une mort, pour en atteindre le cœur. Ses croquis, traits fins, mouvants comme des pas de ballet, donnent substance aux textes ; une autre dimension. Ces derniers se déploient en une série d’instantanés ; ceux d’un souvenir, d’un amour, d’un voyage, d’une amitié.

-Valérie Forgues, Le Sabord 123