Au plus clair de la lumière

Chant pour l'enfant qui revient

Diane Régimbald

Les 66 poèmes d’Au plus clair de la lumière soulèvent des résistances, des peurs, des questions : pourquoi être, comment devenir. Depuis l’enfance, se révèlent une traversée des mythes, des pulsions vie et mort, un désir profond de liberté et de connaissance. La révolte est sauvage et la douleur survit dans ce chant pour l’enfant qui revient, sous-titre du recueil. Ce sont des impératifs appelés par l’urgence de tenter le vivant, de risquer sa parole. Une manière de combattre la folie, de répondre à une voix qui dicte des vents contraires, qui force des temps, provoque des mystères, pousse la pensée, ouvre le cœur à sa résonance. Dans un murmure, par un écho, une ligne basse continue permet l’invention possible d’autres poèmes.

Commence à te défaire de l’inutile

des accumulations nombreuses

constate les conjonctures les

singularités des trous noirs

les emmêlements cosmiques la

fascination pour les mystères brûlés

de l’intérieur par leurs secrets va

dans tes descendances écarte tes

batailles fais-toi bousculer par les

étoiles ressens leurs pointes violentes

– elles dardent directement tes veines

qui se remplissent de vifs éclats

Avec des oeuvres de Irene Whittome

DANS LA PRESSE

Ainsi, en peu de mots, Diane Régimbald convoque-t-elle tout un univers de sentiments et d’idées.

Ce sont des sentiments de compassion, des idées d’ordre éthique. Le monde court à sa perte. Il faut inventer «une somme de gestes pour mieux tenir dans l’entendement du vivant».

-Daniel Guénette, Le blogue de Dédé blanc-bec

Chaque texte est chargé d’une pulsion vive, d’une force brute qui martèle qu’il faut se soulever, vivre comme on l’entend, comme on le peut, dans ce monde aussi beau que laid. […] L’écriture de Régimbald est éclairée, pénétrante. Sa poésie foisonne d’images fracassantes qui disent un feu recomposé à chaque instant, l’infiniment grand d’un cœur.

-Valérie Forgues, Le Sabord (121)