Collection Adelphe
2023

$24.95

978-2-89766-423-7
18.99
978-2-89766-424-4

Attendez de m’enterrer pour chanter

Mimi Haddam

Un père meurt en Algérie. De l’autre côté de l’océan, une petite fille fantôme reçoit une boîte remplie de ses lettres. Par la forme d’une correspondance posthume, elle interroge les fragments de son identité multiple. Combien de personnes parlent dans son ventre ? Qui est-elle en train de digérer? La narratrice se dédouble. Le temps se disloque. Deux sœurs inconnues, « nébuleuses, femmes de l’entre-deux, formes composites », se rencontrent dans l’imaginaire de l’écriture pour apprendre enfin à déjouer l’héritage. Attendez de m’enterrer pour chanter est un récit poétique où s’entremêlent les voix d’une filiation engouffrée dans les silences et les violences accumulées au fil des générations.

Ce livre hybride accueille également des œuvres de l’autrice qui superposent aux photographies de l’Algérie des sculptures, gardiennes du soin et de la possible métamorphose du réel.

 

J’ose croire qu’en ta plainte éraillée se dévoileront d’intimes clartés. Mon poing se resserre sur ta voix qui se compresse, asphyxiée, dans le creux de ma paume. Les axes basculent. Le chant dépasse le cri. Peut-il retentir jusqu’en Algérie ?

Attendez de m'enterrer pour chanter - Lu par Mimi Haddam
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DANS LA PRESSE



Au fil d'une correspondance posthume, une femme interroge les fragments de son identité multiple et les violences accumulées au fil des générations. Le livre témoigne de l'indicible, de la douleur et des silences entourant ces expériences, offrant également quelques filons d'espoir pour transcender ces épreuves.

Les libraires no 138 (5 septembre 2023)

Premier titre publié dans la nouvelle collection Adelphe au Noroît, Attendez de m'enterrer pour chanter est d'une rare exigence.

Hugues Corriveau, Le Devoir (1er septembre 2023)

[...] Mimi Haddam met en scène un entremêlement de voix fortes et complexes qui se servent des outils de la langue pour s’accorder une seconde naissance. [...] Or, et c’est bien là le paradoxe qui fait toute la richesse de l’œuvre, la négation des mots du père produit un trop-plein, un débordement qui semble trahir cette volonté de se distancier du défunt. En voulant s’expulser hors du père, la voix narrative implose dans l’écriture.

Mégane Desrosiers, Lettres québécoises no 190 (été 2023)