Antonia
Jean Chapdelaine Gagnon
La maladie d’Alzheimer fait voler en miettes la mémoire comme autant d’éclats de verre, ou plutôt de miroirs – d’où les obsessions, les manies, la répétition constante des mêmes questions, des mêmes phrases qui peu à peu se disloquent, se désarticulent, tiennent tout au plus en quelques mots avant le règne du silence définitif. Le mal contraint les proches à des deuils successifs. C’est ce chaos que tente ici de rendre le poète, fils d’Antonia.
Je n’en peux plus de vivre dis-tupourtant tu restes làproie consentante non pas victimequi s’agrippe mais à quoid’autre qu’au videdehors comme dedansd’où ton imparable dérivevers ce qui n’est pasou plus
DANS LA PRESSE
«On ne peut qu’être touché par Antonia du poète Jean Chapdelaine Gagnon. L’auteur y évoque avec une grande sensibilité les multiples deuils de la mémoire qu’aura à faire sa mère atteinte d’Alzheimer.»Nuit blanche, été 2014