Antigone
Le poète et cinéaste Antonio D’Alfonso propose le scénario en vers de son adaptation cinématographique de la tragédie de Sophocle. À la suite de nombreux créateurs qui l’ont revisitée, D’Alfonso montre la grande contemporanéité d’Antigone en mettant en perspective les volontés obtuses du pouvoir humain, ce que soutient bien l’affirmation de Créon : « On ne connaît aucun homme / avant qu’on ne l’ait vu au travail ». Il en va donc de l’exposition du conflit entre la volonté de puissance des hommes, qui se croient sages en imposant leur loi d’hommes, et la conviction des autres – ici surtout celle des femmes, des jeunes tout comme des morts. Si bien que la finale qui présente les regrets d’un père aveuglé ne pourront rétablir l’équilibre que proposait Antigone : « Mon but est d’unir les hommes / dans l’amour, / et non pas dans la haine. »
Bénis sont ceuxqui n’ont pas commis de crime.Chaque crime en appelle un autre. […]Dieu, ne te reposes-tu jamais ?
Toujours jeune,tu vis dans le ciel bleuen nous regardant,en nous jugeant tous.
Toute grandeur vient à l’hommecomme un mauvais sort.