2008

$18.95

ISBN : 978-2-89018-604-0

À la faveur du silence

Guy Gervais

Les poèmes qui composent ce nouveau recueil du Noroît proviennent de trois manuscrits encore inédits. À la faveur du silence on ne saurait qu’attendre et espérer que la poésie enveloppée sous la voix de l’amour nous laisse participer aux mystères de la création. Ici, le poème n’existe que par lui-même sans référence et sans référant, presque hors de toute littérature. La forme et le fond ne sont qu’une seule et vibrante mélodie qui se détache des jours et des nuits pour nous induire en l’univers de l’âme. Sous «Le pas de Vénus», on peut suivre la présence éternelle de l’amour sur les plages d’une Grèce antique et moderne. La poésie amoureuse n’a point d’âge, toujours nouvelle, elle devance nos rêves et nos visions. En elle souffle l’aspiration qui soulèvera le poème pour lui donner son envol au-dessus des mots. Seul un arbre peut répondre si on l’interroge, si l’on sait lire entre les feuilles comme entre les lignes cette poésie qui se détache comme un fruit mûr. Elle pénètre jusqu’au fond de nous, touche mais ne trouble pas, nourrit mais ne sature pas. Un souffle de quintessence monte des fleurs, des parfums s’enferment à l’intérieur de quelques mots simples. À le lire à petites doses avec tous nos sens en éveil, on se rend compte que les yeux ne suffisent pas pour tout entendre. Il s’agit du neuvième recueil de cet auteur dont on peut attendre l’imprévisible. De Thermidor à Chant I et II, puis Charmes, cette littérature ne s’enlise jamais depuis quarante ans; elle ne connaît qu’une seule loi, celle de la Beauté.

à l’aurore la persistante lumière du soleil
ne semblait ni bouger ni venir de la nuit
les nuages de nos pensées se figeaient dans le ciel
l’ombre s’était levée telle une brume ancienne
toutes choses baignaient dans l’éternité de l’air

Artiste
Guy Gervais

DANS LA PRESSE


«Guy Gervais se rapproche de ce qu'on a appelé jadis la poésie pure, par son souci de dire toujours l'essentiel, rien que lui. L'essentiel, c'est-à-dire le mystère logé au cœur du monde, à la fois présent dans la chair des choses et se faisant absent pour signifier l'immatériel, l'inconnu, l'éternel qui fonde toute vie. Cela peut sembler abstrait, et l'est en effet ; mais c'est une abstraction toute mêlée de sensation et de rêve.»

André Brochu, Voix et images, 2010